Bien que la fourbure ne soit pas une maladie du pied, ses symptômes les plus graves et les plus visibles se localisent à ce niveau. Afin d’interpréter correctement les signes d’une fourbure chez un âne, il est nécessaire de savoir ce qui suit :
- Les anneaux horizontaux (anneaux de fourbure) visibles sur la paroi du sabot sont moins marqués sur les sabots des ânes que sur ceux des chevaux.
- L’os du pied d’un âne a une forme légèrement différente de celle du cheval. Il est plus long plus étroit, en forme de U. Il est important de garder cela en mémoire lorsque vous analysez des radiographies.
- La connexion lamellaire du pied d’un âne est constituée de moins de lamelles que chez le cheval. C’est pourquoi chez les ânes, une séparation de la ligne blanche, une rotation ou un affaissement de l’os du pied apparaîtront plus facilement.
- Les ânes sont également plus sensibles à la maladie de la ligne blanche, qui est une atteinte de cette partie du pied par des bactéries et des champignons.
Maladie de la ligne blanche
(photo : Marika Haase)
- Chez l’âne, la sole pousse pratiquement aussi vite que la paroi. Il vous faudra trouver un professionnel des soins aux sabots qui a de l’expérience avec les ânes.
- Le parage effectué sur les sabots des ânes montre souvent une inclinaison trop raide de la paroi. Si l’os du pied a basculé, il va donc comprimer encore plus la sole et provoquer une douleur accrue. Chez les ânes, l’objectif du parage est de garder l’os du pied presque parallèle au sol, comme chez les chevaux.
Parage
En parlant du parage : nombreux sont les ânes qui ne reçoivent pas suffisamment de soins aux sabots et ceci pour les trois raisons suivantes :
Comme la sole pousse rapidement, on a l’impression que la paroi ne dépasse qu’un petit peu. En réalité, la paroi et la sole peuvent, toutes les deux, être trop longues de plusieurs centimètres. Beaucoup de professionnels des soins aux sabots trouvent les ânes compliqués et difficiles à gérer et il peut être difficile d’en trouver un qui veuille bien s’occuper d’eux.
Enfin vient la valeur attribuée à l’âne. Lorsqu’il n’est que le copain de pré du cheval que l’on monte, il sera en bas de la liste des priorités. Le propriétaire ne voudra pas dépenser beaucoup d’argent pour son âne. Et si le professionnel des soins aux sabots lui dit qu’un âne n’a besoin que de deux parages par année, le propriétaire aura tendance à suivre cet avis alors que les sabots d’un âne devraient être parés aussi souvent que ceux d’un cheval.
Maintenant, vous voulez en savoir plus
Ce type d’informations complètes et objectives sur la fourbure est ce que vous recherchez ? Le livre ‘La Fourbure : comprendre, guérir, prévenir’ en est truffé ! En 260 pages, il vous donne accès à des connaissances, points de vue et conseils basés sur des études scientifiques qui vous aideront, votre cheval et vous.
L’entretien des sabots d’un âne est-il aussi rigoureux que celui des sabots d’un cheval ? Une fois paré, il est possible si d’appliquer les mêmes graisses que pour le cheval finalement. Surtout quand les propriétaires d’ânes possèdent des chevaux ce ne devrait pas poser trop de soucis.
La graisse ne sert a rien pour les pieds. Ni chez les chevaux, ni chez les ânes. La qualité principale de la graisse est le blocage de transport d’eau. Ce qui est indésirable dans ce cas.