Le fructane est un type de glucide soluble à qui l’on a consacré beaucoup d’attention ces dernières années. Le fructane fait partie des glucides non-structuraux, solubles à l’eau, appartenant au groupe des glucides composés de fructose.
Si elle dispose de plus de sucre disponible qu’il n’en faut pour croître, la plante le stocke en le transformant en fructane, pour l’utiliser au moment le plus opportun pour sa croissance.
C’est aussi le cas si des facteurs de croissance essentiels pour la plante, tels qu’une température appropriée, de l’eau et des nutriments ne sont pas réunis en suffisance. En bref, lorsque l’herbe est ‘stressée’, elle stocke du fructane.
Objections
Malgré toutes les informations disponibles sur le fructane, son rôle dans le développement d’une fourbure n’est pas encore clair. L’importance qui lui était attribuée s’est atténuée depuis ces dernières années et les preuves scientifiques avancées ont également été remises en question.
Pour mener des études sur l’implication du fructane dans le déclenchement de fourbures aiguës, on a utilisé un autre type de fructane que celui qui se trouve naturellement dans l’herbe. Ce dernier, un oligofructose appelé raftilose, est constitué de chaînes très courtes et a donc un faible degré de polymérisation. En outre, le dosage utilisé lors de ces études était si élevé qu’il est quasiment impossible qu’un cheval puisse en une telle quantité en broutant. De plus, on administrait la dose totale de fructane en une fois dans l’estomac par une sonde. L’acidose du côlon qui en résultait ne se serait probablement pas produite chez un cheval qui aurait consommé graduellement cette même quantité en broutant pendant 24 heures. Il faut le reconnaître, et les chercheurs ne pourront pas le nier, au cours d’une étude on va souvent renforcer l’élément examiné pour valider une hypothèse.
Dans les cas de fourbures provoquées par le raftilose, les signes cliniques qui se sont manifestés étaient ceux du SRIS (une réaction inflammatoire généralisée), à savoir fièvre, diarrhée, infiltration de globules blancs et autres modifications des valeurs sanguines, alors que chez la grande majorité des chevaux développant une fourbure après avoir brouté, ces signes n’apparaissent pas.
On pense actuellement qu’il est improbable qu’un cheval en bonne santé développe une fourbure aigüe en broutant, un matin de printemps ou d’automne, de l’herbe contenant des taux élevés de fructane. On est plutôt d’avis que cet excès de fructane est sans doute la goutte qui fait déborder le vase dans le cas d’un cheval souffrant de résistance à l’insuline. Si un cheval développe une première fourbure dans ces circonstances, il y a lieu d’effectuer des tests de dépistage du PPID (souvent incorrectement appelé le ‘syndrome de Cushing’) et du SME (syndrome métabolique équin).
De plus, les chevaux souffrant de PPID ont des taux d’ACTH (hormone corticotrope hypophysaire) plus élevés en fin d’été et au début de l’automne. Ceci provoque chez certains de ces chevaux la libération d’une plus grande quantité de cortisol, ce qui a pour conséquence une transformation plus rapide des graisses et des protéines en glucose. Ce glucose, combiné à l’élévation de l’apport en fructane, augmente la glycémie. Le pancréas produira donc plus d’insuline et, comme vous le savez, cela signifie de gros problèmes pour les chevaux résistants à l’insuline.
Le SME et le PPID sont abordés en détail dans le livre.
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