Les chevaux Kaimanawa

Une étude menée sur cinquante-six chevaux sauvages Kaimanawa en Nouvelle-Zélande a mis en évidence de nombreux signes de fourbure. Dix-huit d’entre eux avaient des anneaux de fourbure typiques au niveau de la paroi, six présentaient une déformation de l’os du pied (la 3ème phalange) à au moins l’un des pieds (pointe de ski) et deux chevaux souffraient d’un basculement de l’os du pied de plus de deux degrés. Une séparation de la ligne blanche était constatée chez la moitié des chevaux du groupe.

Explications possibles :

  • Les chevaux vivent sur un sol très mou.
  • Les conditions climatiques favorisent une concentration élevée de glucides dans l’herbe et une forte présence de trèfle. Le trèfle contribue à augmenter l’apport en azote et sa fixation. Il agit comme un engrais naturel. De plus, il contient beaucoup de fructane. Nous reviendrons plus tard sur les glucides, l’azote et le fructane.
  • La sélection naturelle est très faible, vu que les troupeaux sont rassemblés chaque année afin de sélectionner les chevaux pour la vente et l’abattoir. Les chevaux destinés à la vente sont en général les meilleurs et donc ceux qui ont les meilleurs sabots. Ils ne se reproduiront plus au sein du troupeau, ce qui signifie que leurs bons pieds et leur prédisposition réduite à développer une fourbure ne seront pas transmis à leurs descendants.
  • Les Kaimanawa sont issus du croisement de poneys Welsh et Exmoor importés par des immigrants, deux races qui sont elles-mêmes génétiquement prédisposées à la fourbure.

Ces explications pourraient vous pousser à conclure que la domestication n’est pas, en soi, la cause majeure de fourbure. Toutefois, le fait d’avoir contrarié la sélection naturelle et d’avoir laissé la race se développer à partir de deux souches seulement, sont tous deux des facteurs liés à l’intervention de l’homme.

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