La dose recommandée de pergolide (la substance active) est de 0,002 mg (2 µg) par kilogram de poids corporel, administrée une fois par jour. Pour un cheval de 500 kilogrammes, cela représente un comprimé d’un milligramme. Ainsi, avec une dose de cinq milligrammes, l’animal ingère littéralement cinq comprimés. C’est déjà une quantité importante, mais que faire si le cheval ne répond toujours pas suffisamment au traitement ?
Variation individuelle
Certains vétérinaires, face à de telles situations exceptionnelles, ne se basent pas uniquement sur la posologie standard, mais prennent en compte l’état clinique du cheval. Ils affirment que la dose correcte est celle qui permet de normaliser les taux d’ACTH, même si elle dépasse la dose maximale recommandée par le fabricant.
Enfin, les chevaux, comme tous les autres animaux, présentent une variabilité physiologique importante. Une dose efficace pour un cheval ne l’est pas nécessairement pour un autre. Le fabricant établit la dose maximale en se basant sur des cas moyens. Bien que cela soit exceptionnel, certains chevaux peuvent nécessiter des doses extrêmement élevées.
Surveillance
Si la surveillance des effets secondaires et de l’efficacité du traitement est rigoureuse et si la dose est ajustée à la baisse dès que possible, il n’est pas a priori préjudiciable de administrer une dose très élevée. En effet, il n’existe pas de seuil précis à partir duquel la pergolide sera systématiquement efficace. D’ailleurs, la notice de Prascend recommande déjà une surveillance étroite avant même d’atteindre la limite de cinq comprimés. Par ailleurs, aucune étude n’a mis en évidence d’effets indésirables à long terme sur les tissus (notamment les nerfs et l’hypophyse) liés à l’administration de doses élevées. Il n’existe pas non plus de données cliniques rapportant d’autres effets secondaires plus graves à ces doses
Ne pas expérimenter avec le dosage
Il va sans dire qu’il ne faut en aucun cas modifier la posologie sans l’avis de votre vétérinaire. En collaborant, vous disposez d’un savoir et d’une compréhension plus complets que chacun de votre côté. Vous connaissez votre cheval et observez quotidiennement les effets du traitement. Votre vétérinaire, quant à lui, possède non seulement une expérience clinique lui permettant d’établir des comparaisons avec d’autres cas, mais également des connaissances spécialisées en matière de médicaments et de leur utilisation optimale et sécurisée.
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